• 5e6 - Chap 3 - Séance 5

    ← LITTERATURE - 5e6

     

    Séance 5 : Harpagon, un modèle de père ?

     

     

    Analyse de l’acte I, scène 4

     

    Elise et Cléante ont rassemblé leur courage pour aller parler à leur père Harpagon de leur désir de mariage avec deux jeunes gens de leur âge. Elise souhaite épouser Valère tandis que Cléante souhaite épouser Mariane. Le frère et la sœur se chamaillent pour décider qui parlera le premier.

     

     

    1. Relisez les lignes 86 à 92. Quel sera le thème de cette conversation ?

    On repère deux fois le mot "mariage" (l. 90 et 92), ce sera donc le thème de la conversation.

    2. Le mot « bien » désigne toutes les richesses possédées par une personne. Quand on a beaucoup de « bien », cela signifie qu’on est très riche.

    a. Relisez les répliques d’Harpagon entre les lignes 122 et 149 et soulignez toutes les fois où il emploie ce mot. L’utilise-t-il beaucoup ?

    b. Est-ce étonnant de la part d’Harpagon ?

    c. Est-ce que ce mot a un rapport avec le thème de la conversation ?

    Harpagon utilise quatre fois le mot "bien". Ce n'est pas étonnant de la part d'Harpagon car il est avare et ne pense qu'à l'argent. Mais dans une conversation à propos du mariage, on devrait d'abord parler de sentiments.

     

    Méthode : rédiger une réponse complète

    - Je reprends les mots de la question au début de ma réponse.

    - J'explique mon idée avec mes propres mots.

    - Je justifie mon idée en citant le texte = en recopiant des mots du texte entre guillemets, et j'indique le numéro de la ligne.

     

    Vocabulaire :

    - ouïr = entendre

    - Un quiproquo est un dialogue de sourds. C'est une conversation dans laquelle deux personnes croient parler de la même chose mais elles ne se comprennent pas.

    3. Relisez les lignes 99 à 140. Pourquoi à la fin de la conversation Cléante est-il choqué ? (« il m’a pris tout à coup un éblouissement » signifie qu’il se sent mal, qu’il est prêt à s’évanouir)

    A la fin de la conversation, Cléante est choqué car il y a eu un quiproquo : Cléante pensait qu'Harpagon voulait lui proposer Mariane comme femme, alors qu'en fait, Harpagon voulait l'épouser lui-même. Cléante découvre que son père va épouser la femme qu'il aime à la ligne 133 : "je suis résolu de l'épouser", annonce Harpagon. On peut penser qu'il est aussi choqué par la différence d'âge entre son père et Mariane, par exemple quand il s'exclame : "Qui, vous ? vous ?" (l. 137)

     

     Méthode : j'évite de commencer ma réponse par "oui" ou "non", et par "il" ou "elle" → je précise de qui je parle (Harpagon ? le dramaturge ? Cléante ?...)

     

    4. Relisez les lignes 141 à 149. Quels époux Harpagon a-t-il choisi pour ses enfants ? Quelles qualités chez ces personnes l’ont attiré, d’après vous ?

    Harpagon a choisi comme époux pour Elise le seigneur Anselme, et pour Cléante il a choisi une veuve, c'est-à-dire une femme dont le mari est mort (on peut donc imaginer qu'elle est âgée). La seule qualité qui l'a attiré chez ces personnes est leur richesse. Harpagon n'a même pas rencontré les personnes qu'il a choisi pour ses enfants comme le prouve l'expression : "dont ce matin on m'est venu parler" (l. 145) On repère aussi les mots : "dont on vante les grands biens" (l. 149).

    5. Relisez les lignes 150 à 170.

    a. Au début de la conversation, Harpagon et Elise sont très polis. Le ton de la conversation reste-t-il le même jusqu’au bout, ou y a-t-il une évolution ?

    Au début de la conversation, Harpagon et Elise sont très polis comme le prouve l'expression : "s'il vous plait" (l. 151 et 153) Mais la conversation devient de plus en plus tendue. En effet, Harpagon n'écoute pas sa fille et la force à épouser un homme qu'elle ne veut pas, comme le montre la réplique : "C'est une chose où je te réduirai" (l. 169)

    b. Quelles émotions Elise ressent-elle à la fin de cette conversation, d’après vous ?

    A la fin de cette conversation, Elise ressent de la colère, comme le montrent ses répliques courtes : "non", "non, vous dis-je" et du désespoir puisqu'elle annonce qu'elle est prête à mourir : "je me tuerai plutôt que d'épouser un tel mari." (l. 170)

    6. Bilan : d’après cette scène, Harpagon vous apparaît-il comme un bon père ? Expliquez.

    Harpagon n'est pas un bon père car il n'écoute pas ses enfants, il ne leur demande pas leur avis, et il fait passer l'argent avant leur bonheur. 

    7. Mise en scène : quelles indications donneriez-vous aux comédiens pour jouer les lignes 160 à 170 ? (ton, gestes, mouvements…)

     

    Il y a dans cette scène (acte I scène 4) un quiproquo (= un malentendu) entre Cléante et Harpagon : tous les deux pensent épouser Mariane, mais en réalité, Harpagon ne pense qu'à lui. 

    Harpagon n'est pas du tout un modèle de père. Premièrement, il place l'argent au-dessus du bonheur de ses enfants. Deuxièmement, il n'écoute pas du tout ses enfants, et même il les contraint (force) à lui obéir. Cléante et Elise n'osent pas exprimer leur avis ou leurs désirs, ils ont peur de leur père. 

    A la fin du livre, Anselme apparaîtra comme le bon père : qui écoute ses enfants et leur donne de l'argent.

     

    Analyse de la mise en scène de Catherine Hiegel (à partir de 00:20:26)

     

     

     

     

     

    Rédaction individuelle de l'analyse (violence physique d'Harpagon, courage d'Elise, lâcheté de Cléante, peur des enfants...)

     

    Je donne mon avis

     

    D'après vous, quel est le pire défaut de caractère ?

     

    Méthode : Je donne mon avis

    - J'explique mon avis.

    - Je justifie mon avis le plus possible, en imaginant que je parle à quelqu'un qui n'est pas d'accord avec moi.

     

    D'après vous, quelle est la plus belle qualité humaine ?